Il met également l’accent sur le rôle primordial des femmes en tant qu’agents du développement. A la CSI-Afrique, nous adhérons entièrement à cette vision du rôle primordial de la femme dans le mouvement syndical.

L’autonomisation économique de la femme est une nécessité fondamentale pour la satisfaction de nos objectifs prioritaires. Il est prouvé que l’augmentation des revenus des femmes contribue dans une très grande proportion à une meilleure satisfaction des besoins essentiels des familles dont l’alimentation, l’éducation et la santé des enfants.

Investir dans l’autonomisation économique de la femme, c’est donc assurer un mieux-être pour nous tous. C’est pour cela que la CSI-Afrique s’est engagée dans un programme d’économie sociale et solidaire pour rechercher des stratégies sociales et solidaires afin de mieux outiller les acteurs et en particulier les actrices du mouvement syndical, à mieux défendre leurs droits.

L’apport de la femme à la croissance économique et à l’emploi n’est pas non plus négligeable. Les femmes qui représentent plus de 50% de la population et 56% de la population active africaine jouent un rôle important dans l’économie du continent.

Toutefois, de nombreux défis subsistent et empêchent les pays en développement, de tirer pleinement profit du potentiel économique des femmes. Le dynamisme et l’esprit entrepreneurial légendaires de femmes africaines ne sont plus à démontrer. Et pourtant, devant elles, se dressent encore des barrières telles que les pesanteurs socio culturelles, l’accès insuffisant aux facteurs de production y compris la terre, l’accès difficile au financement adéquat, l’analphabétisme, la violence sous toutes ses formes, et le faible niveau éducationnel par rapport aux hommes, la méconnaissance de droits et la peur de revendiquer, le faible accès aux informations stratégiques et aux postes de décisions.

C’est l’occasion pour nous d’avoir une pensée pour toutes les militantes syndicales qui ont ouvrée en Afrique pour améliorer les conditions de travail et de vie des femmes.

En tant que mouvement syndical africain, nous avons une pensée pour toutes ces femmes et jeunes filles, victimes de violences et des différentes crises politique de part le monde, de toutes ses femmes brimées et brisées qui continuent de se battre pour survivre au jour le jour avec leur famille, souffrant des exactions dans la vie quotidienne et dans leurs milieux de travail.

Ces femmes stressées et angoissées pour l’avenir de leur famille qui continueront à se battre pour leur liberté économique et sociale.
La Journée internationale de la femme est l’occasion de dresser un bilan des progrès réalisés, d’appeler à des changements et de célébrer les actes de courage et de détermination accomplis par les femmes ordinaires qui ont joué un rôle extraordinaire dans l’histoire de l’Afrique et il est plus impérieux que nous travaillions ensemble pour permettre aux femmes d’apporter leur pleine contribution au développement économique de l’Afrique.

A cette occasion, la CSI-Afrique exhorte tous ses affiliées à s’engager à continuer à renforcer son dispositif institutionnel et organisationnel d’appui aux femmes et aux jeunes filles. Les syndicats africains doivent également prôner l’éducation pour l’autonomisation de la femme, à travers des programmes spécifiques pour le renforcement des capacités des femmes et jeunes filles syndicalistes africaines.

Vive le mouvement syndical africain ! Vive le mouvement Syndical International ! Vive la femme travailleuse !