Monsieur le Président, l’Organisation régionale africaine de la Confédération syndicale internationale (CSI-Afrique) condamne fermement la répression brutale contre le peuple colombien qui a exercé son droit à la liberté d’expression contre le projet de loi de réforme fiscale et les politiques antisociales de votre gouvernement.
Selon les informations que nous avons reçues, une escalade militaire brutale a eu lieu dans laquelle les agences répressives de l’État - la police nationale et la brigade mobile anti-émeute (ESMAD) - des groupes de nettoyage social et des policiers en civil avec l’aide de l’armée ont intimidé, persécutés, réprimés, blessés et assassinés, non seulement des dirigeants syndicaux et sociaux, mais ciblant sans discrimination la population en général.
À ce jour, selon les rapports de différentes organisations de défense des droits humains, il y a eu plus de 1089 cas de violence, 726 détentions arbitraires, 28 manifestants tués, 234 blessés, 5 manifestants disparus, 12 personnes avec mutilation oculaire et le viol de 6 femmes par l’ESMAD.
L’annonce du retrait du projet de loi de réforme fiscale est un triomphe de la protestation sociale massive et de la mobilisation citoyenne, mais elle ne satisfait pas aux revendications du peuple colombien, car depuis lors, votre gouvernement a proposé la présentation immédiate d’un autre projet de loi, par des méthodes qui ne sont toujours pas claires. Pour cette raison, nous soutenons la continuité de la grève et des mobilisations pacifiques conformément aux décisions du Comité national de grève (Comité Nacional del Paro) et des multiples organisations sociales qui l’accompagnent.
Nous soutenons les demandes légitimes du peuple colombien pour :
Sincèrement votre,
Le Secrétaire Général
Kwasi Adu-Amankwah