La Confédération Nationale des Travailleurs du Burkina (CNTB) a tenu les 4 et 5 septembre 2020, son 13 ème congrès ordinaire sous le thème : "La CNTB au cœur de l’action syndicale et des enjeux de l’extension de la protection sociale au Burkina Faso." La cérémonie officielle a eu lieu à la Bourse du Travail de Ouagadougou en présence du président du haut conseil du dialogue social, des représentants de l’unité d’action syndicale, de la CSI-Afrique et du ministre de la fonction publique du travail et de la protection sociale.
A l’ouverture des travaux, le camarade Nana Inoussa, président du mois de l’Unité d’action syndicale, a apprécié le thème du congrès retenu par la CNTB et souhaité que les travaux parviennent à des conclusions fortes qui participent à des luttes fructueuses. Dans la même dynamique, le camarade Toé Joseph, coordonnateur de programme à la CSI-Afrique, s’est réjoui de la tenue de ce 13 ème congrès dont il a salué le thème. Il a souhaité que la CNTB ne se limite pas à de simples complaintes, mais envisage initier une série d’actions pour une meilleure couverture de la protection sociale, pour plus de justice sociale au Burkina.
A son tour, le président du haut conseil du dialogue social a félicité la confédération nationale des Travailleurs du Burkina pour l’organisation de son 13ème congrès qui pour lui, témoigne de la vitalité et du dynamisme de la structure. Il a félicité et remercié la CNTB pour ses diverses contributions à l’édification d’un monde de travail empreint de plus de justice sociale et de progrès économique. Pour lui, depuis sa création, la CNTB a toujours été de tous les combats pour l’amélioration continue des conditions de vie et de travail des travailleurs sans oublier ses multiples apports à la construction d’un Burkina économiquement prospère. Il a reconnu que les syndicats, contrairement à ce que certains pourraient penser, sont des acteurs incontournables dans la société si l’on veut construire un monde de travail avec plus d’équité et de justice sociale. Ils constituent une véritable force de proposition et œuvrent à l’éducation ouvrière de ses militants, toute chose qui participe à l’éveil des consciences, a-t-il conclu.
Compte tenu de la crise sanitaire qui sévit dans le monde, les délégations des organisations syndicales sœurs de la Côte d’Ivoire, du Bénin, du Niger, du Sénégal et les partenaires de la CNTB comme le CSC de liège n’ont pu faire le déplacement. Toutefois, ils ont manifesté leur solidarité et leur soutien à travers des messages.
« C’est très difficile lorsqu’on est concerné, de faire un bilan à chaud sur douze ans, notre objectif au début c’était de faire de la CNTB une structure bien organisée sur tous les plans pour défendre les droits des travailleurs à ce niveau nous sommes globalement satisfaits » a déclaré le camarade Blaise Augustin Hien, Secrétaire général sortant de la CNTB.
Pour lui, le thème de ce 13ème congrès est une invite à définir une stratégie syndicale basée sur des valeurs qui sont entre autres la solidarité, la démocratie et la justice sociale pour les quatre prochaines années, à capitaliser les acquis du mandat finissant et à jeter les bases pour les innovations structurelles d’une CNTB plus forte et conquérante pour la promotion de l’extension et la protection sociale au Burkina Faso, d’adopter une véritable boussole, qui va orienter et gouverner de façon vertueuse les actions du nouvel exécutif.
Pour terminer, il a souhaité que les militants puissent redéfinir de nouvelles stratégies mieux adaptées au contexte socio-économique du Burkina pour construire une CNTB plus forte.
Au terme du congrès, un bureau de 15 membres a été mis en place. Il est dirigé par Zanté Marcel qui devient ainsi le nouvel Secrétaire Général confédéral de la CNTB pour un mandat de 4 ans.
Pour Rappel, la CNTB, ancienne Union locale de la confédération française des travailleurs chrétiens, est l’une des six centrales syndicales du Burkina. Elle a été fondée en 1949 sous l’appellation de << Confédération française des Travailleurs Chrétiens /Sous –Section de Haute-Volta (CFTC-SSHV) , sous l’affiliation de la Confédération Française des travailleurs Chrétiens (CFTC) dont elle portait le nom. En 1956, les syndicats africains d’obédience chrétienne créèrent la Confédération Africaines des Travailleurs Croyants (CATC) pour prendre en compte les musulmans et d’autres croyances africaines. Au congrès de 1972 la CATC-HV devient la Confédération Nationale des Travailleurs Voltaïque (CNTV) puis CNTB à partir de 1984, pour se conformer au changement nom du pays en Burkina-Faso
Aujourd’hui la CNTB compte plus de 30 000 membres et intervient dans plusieurs domaines. Il s’agit entre autres de de l’énergie, des mines, du textile, de l’hôtellerie, la restauration, des transports, de l’éducation et de la recherche, etc.