DECLARATION : FES, UNIVERSITE D’ETE Cotonou Social 2013

Mots Clés : Déclarations Travail des Jeunes - Sensibilisation, Syndicalisation et Renforcement des Capacité des Travailleurs

UNIVERSITE D’ETE
Cotonou Social 2013

DECLARATION

Du Lundi 26 au Vendredi 30 Août 2013 s’est tenue à Lokossa (Bénin), l’université d’été
édition 2013.

Organisée par la Friedrich-Ebert-Stiftung, elle a regroupé une vingtaine de jeunes
syndicalistes en provenance du Bénin, du Burkina-Faso, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, de
la Guinée, du Mali, du Niger, du Nigeria, du Sénégal, du Togo et de la CSI-Afrique.

PDF : Declaration UNIVERSITE D’ETE Cotonou Social 2013

Le thème principal a porté sur « Les stratégies innovantes de recrutement et de
mobilisation des jeunes dans les syndicats ».

Les participants ont reconnu la pertinence du thème compte tenu de la situation des
organisations syndicales dans les différents pays de la sous-région. Ils se sont félicités de
l’opportunité qui leur a été offerte pour y réfléchir en tant que jeunes à travers des
communications, des trainings et des formations données par des experts avertis ainsi
que par des échanges et des discussions approfondies qu’ils ont eus.

Selon la Confédération Syndicale Internationale région Afrique (CSI-Afrique), sur 600
millions de travailleurs que compte l’Afrique à peine 20 millions sont membres d’un
syndicat soit 3, 33%.

Ils ont observé que les jeunes représentent une majorité de la population dans la sousrégion
et sont les plus touchés par le chômage, le sous-emploi avec son corollaire de
drame et de détresse. Les politiques économiques néolibérales mis en oeuvre dans les
pays de la région ont aggravé la désolation de cette frange de la population qui devrait
être le vivier des organisations syndicales.

Les jeunes syndicalistes ont aussi reconnu le rôle important joué par les agences de
placement dans la résolution des questions d’emplois ce qui modifie les relations de
travail et aggrave non seulement la précarité et la sous-évaluation des emplois offerts aux
jeunes mais ne favorisent pas leur syndicalisation ; entravant ainsi les actions des
organisations syndicales.

Ils ont reconnu que dans la sous-région, la majorité des femmes, des hommes et des
jeunes ont un emploi informel, précaire, non productif et non rémunérateur, ni protégé
par la loi et ne bénéficient d’aucune forme de protection sociale.

Ils ont également constaté la perte de conscience de classes et des valeurs cardinales du
syndicalisme par les dirigeants syndicaux, la mauvaise gestion des organisations
syndicales, l’absence de démocratie interne, le non-respect des statuts et des textes
régissant ces organisations, l’absence de prospective et de vision.

Ils ont reconnu que cette situation peu reluisante des organisations syndicale a pour
corollaire, la perte de plus en plus croissante des militants, l’accentuation du désintérêt
des jeunes au mouvement syndical, la diminution drastique des moyens des organisations
syndicales, leur incapacité à former les militants et à rendre des services performants à
leurs membres.

Ils estiment qu’il est aujourd’hui important et urgent pour les organisations syndicales de
mettre en oeuvre des politiques cohérentes pour la prise en compte des jeunes en
dynamisant les comités de jeunes à tous les niveaux, en favorisant la promotion des
jeunes à des postes de responsabilité au sein des organisations syndicales.

Ils estiment aussi que les services rendus aux militants surtout à l’endroit des jeunes
doivent être aujourd’hui une préoccupation majeure des organisations syndicales. Cette
dernière passe entre autre par le renforcement des capacités et la promotion des activités
génératrices de revenus.

Conscient du fait que la fragmentation est un frein pour l’atteinte des objectifs des
organisations syndicales, les jeunes de la sous-région Afrique de l’ouest en appellent à la
mise en place des inter syndicales surtout dans les pays où ils n’en existent pas. Ils se
félicitent des initiatives déjà prises dans ce sens dans certains pays.

Ils prennent l’engagement de mettre en place un réseau des anciens de l’université d’été
dans le sens d’une meilleure capitalisation des acquis des jeunes pour une avancée du
mouvement syndicale en Afrique de l’Ouest.

Ils suggèrent que les organisations syndicales de la sous-région s’approprient les
présentes recommandations pour en faire un objet de lutte au niveau des différents pays.

Enfin, ils félicitent la Friedrich-Ebert-Stiftung (FES) pour le soutien constant qu’elle
apporte aux jeunes syndicalistes de l’Afrique de l’ouest à travers différents programmes.

Fait à Lokossa, le 30 Août 2013

Les participants

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