Les Africains commémorent ce jour la journée dédiée à la libération à leur continent. A cette occasion, une requête générale se dégage des observations. Celle-ci est relative à la levée de dures politiques d’austérité fiscale appliquées par les gouvernements et qui naturellement affectent les possibilités de création d’emplois et d’augmentation de salaires. Une situation qui a interpellé la conscience de la CSI-Afrique, qui dans le cadre de cette commémoration a fait des propositions objectives et concordantes aux gouvernements des pays du continent, en vue de trouver des solutions efficaces à la crise alimentaire qui secoue le continent africain.
La pandémie du coronavirus et l’invasion de l’Ukraine par la Russie ont affecté la sécurité alimentaire sur le continent africain, à la fois en matière de disponibilité et de prix des aliments importés, ainsi qu’en ce qui concerne les incertitudes croissantes sur les marchés financiers mondiaux et les chaînes d’approvisionnement.
Pour la CSI-Afrique, la commémoration de cette journée de la libération du continent africain, placée sous la férule du thème : "Renforcer la résilience du continent africain en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle", est une opportunité pour attirer l’attention des gouvernements sur les possibilités de soulager un temps soit peu, les malheurs terribles et accablants auxquels les travailleurs, les ménages et les communautés font face.
De fait, selon la CSI-AFRIQUE, les gouvernements africains imposent et appliquent de dures politiques d’austérité fiscale qui affectent les possibilités de création d’emplois et d’augmentation des salaires.
"Cela se traduit par diverses mesures de restriction budgétaire que les travailleurs, les familles et les communautés sont contraints d’adopter devant cette situation. Pour les personnes indigentes, les femmes, notamment celles qui sont chefs de famille, la situation s’aggrave. Les travailleurs de l’économie informelle, les familles de migrants et les personnes handicapées ne s’en sortent pas mieux non plus", lit-on dans la déclaration de la CSI-Afrique à l’occasion de la commémoration de la Journée de l’Afrique, 2022.
Pour contribuer à résoudre une équation donnée, il ne sert à rien de critiquer sans apporter des approches de solutions. C’est dans cette dynamique que la CSI-Afrique demande également aux gouvernements africains de prendre en considération ses propositions afin de renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations.
Elles sont d’ailleurs au nombre de quatre, ces propositions de la CSI-Afrique et consistent : à (i) continuer à accorder la priorité à l’agriculture et augmenter régulièrement les investissements pour accroître la production alimentaire ; (ii) relancer et réorganiser les agences de commercialisation des produits alimentaires pour réguler et contrôler les prix des denrées, (iii) amener les gouvernements à étendre et soutenir les programmes d’alimentation scolaire afin de garantir l’accès des enfants à la nourriture et à la nutrition. De tels programmes stimuleront la scolarisation et réduiront les taux d’absentéisme et d’abandon scolaire ; et de tout faire pour consentir des efforts pour améliorer l’accès à l’eau potable et aux soins de santé.
"Nous allons, de notre côté, continuer à mobiliser nos membres et nos populations autour des actions visant à lutter contre l’insécurité alimentaire et à améliorer le bien-être de tous. Nous croyons et nous savons qu’une reprise post-Covid-19 qui ne laisse personne pour compte est possible", conclut la déclaration de la CSI-Afrique.