La 5ème Conférence mondiale sur l’élimination du travail des enfants s’est tenue du 15 au 20 mai 2022 à Durban en Afrique du Sud. Cette rencontre de haut niveau a réuni une patère de personnalités venus de tous les coins et recoins du monde entier. Aux termes des travaux de ce rendez-vous, il a été constaté que de façon unanime, les participants ont affirmé leur ferme volonté de prévenir et d’éliminer le travail des enfants et le travail forcé dans le monde.
De fermes et importantes décisions sont prises pour essayer de colmater les brèches et parvenir à une éradication sans faille de ce phénomène.
L’« Appel à l’action de Durban » comprend des engagements forts en matière de lutte contre le travail des enfants tout en soulevant des préoccupations quant au fait que les progrès existants ont ralenti et sont maintenant menacés par la pandémie de COVID-19, les conflits armés, ainsi que les crises alimentaires, environnementales et humanitaires.
Au cours de cette rencontre, les principes et droits fondamentaux au travail, soit l’abolition effective du travail des enfants, l’élimination de toute forme de travail forcé ou obligatoire, la liberté d’association et la reconnaissance effective du droit de négociation collective, et l’élimination de la discrimination en matière d’emploi et de profession étaient au cœur des préoccupations et ont permis à obtenir des approches de solutions.
La première à mettre en lumière est la cible 13 des ODD qui vise à mettre en place des systèmes et mesures de protection sociale pour tous. Le travail des enfants est surtout la conséquence directe de la déscolarisation des enfants. C’est pourquoi le droit de l’enfant à l’éducation et à la possession du meilleur état de santé ont été rappelés. Corrélativement, le respect de la capacité des enfants de se former leur propre opinion et leur droit de s’exprimer librement sur toutes les questions qui les concernent et de participer effectivement à leur résolution ont été également touchés du doigt.
Au regard des sujets débattus, un appel à l’action a été lancé et concerne plusieurs points. Il s’agit notamment : (i) d’accélérer les efforts multipartites déployés en vue de prévenir et d’éliminer le travail des enfants ; (ii) de mettre fin au travail des enfants dans l’agriculture ; (iii) d’intensifier la prévention et l’élimination du travail des enfants ; (iv) de parvenir à un accès universel à la protection sociale ; (v) d’accroitre le financement et la coopération internationale pour l’élimination du travail des enfants et du travail forcé, (vi) de mettre fin au travail des enfants dans l’agriculture ; (vii) de renforcer la prévention et l’élimination du travail des enfants etc.
"Se félicitant de la ratification par tous les États membres de l’Organisation internationale du Travail (OIT) de la convention nº 182 sur les pires formes de travail des enfants, une première historique-convention dont le rythme de ratification a été le plus rapide dans toute l’histoire de I’OIT et des avancées décisives faites par les gouvernements, les organisations d’employeurs et les organisations de travailleurs dans l’élimination du travail des enfants, grâce auxquelles le nombre d’enfants astreints au travail des enfants a diminué d’environ 86 millions depuis 2000", indique le communiqué de presse.
Par ailleurs, il convient de souligner que 49 mesures immédiates et efficaces ont été prises pour faire du travail décent une réalité pour les adultes et les jeunes ayant dépassé l’âge minimum d’admission à l’emploi. Au nombre de ces mesures on peut citer : l’intensification des actions concertées visant à promouvoir, respecter et réaliser tous les principes et droits fondamentaux au travail, en reconnaissant leur interdépendance et leur complémentarité ; la garantie relative à des conditions de travail sures et saines, qui sont fondamentales en matière de travail décent, et protéger les jeunes personnes contre les travaux dangereux, la prise en compte de la nécessité d’un salaire minimum approprié, que le montant en soit fixé par la loi ou négocié...
Pour mémoire, la conférence de Durban, qui s’est tenue du 15 au 20 mai, était la première des conférences mondiales sur le travail des enfants à se tenir en Afrique. L’événement de six jours comprenait plus de 40 panels thématiques et événements parallèles, se concentrant sur une grande variété de questions liées au travail des enfants.