Praia, 1er mai - La Secrétaire Générale de l’Union Nationale des Travailleurs du Cap-Vert - Centrale Syndicale (UNTC-CS) a vivement critiqué une fois de plus les conditions d’emploi précaires et instables dans le pays, remettant ainsi en question la pertinence de célébrer le 1er mai.
Lors de la Journée Internationale des Travailleurs, célébrée le 1er mai, la camarade Joaquina Almeida a exprimé son opinion devant la presse, soulignant que cette journée est une occasion de réfléchir aux victoires et aux acquis obtenus avec persévérance et ténacité, tout en abordant les défis futurs auxquels le monde et le pays sont confrontés.
Depuis sa création en 1978, l’UNTC-CS, principale centrale syndicale du pays, a grandement contribué aux avancées du monde du travail, notamment en matière de législation sur la grève, de création du code du travail, de fixation du salaire minimum national et d’instauration d’allocations chômage, entre autres.
Pourtant, malgré ces avancées, la Secrétaire Générale a déploré le maintien de l’insécurité de l’emploi, de l’instabilité et de l’incertitude au Cap-Vert. Les travailleurs réclament des conditions de vie améliorées, même si le pays a été reconnu par l’Organisation Internationale du Travail (OIT) pour ses efforts en faveur du travail décent.
Madame Joaquina Almeida a également critiqué le gouvernement pour son traitement des fonctionnaires, accusant le ministère de la modernisation de l’État et de l’administration publique de persécuter et de discriminer les employés avec des contrats précaires et des salaires insuffisants.
Elle a souligné les récentes luttes menées par divers secteurs, tels que les enseignants, le personnel de cabine, les huissiers, la police nationale, la justice, les douanes, les médecins, la sécurité privée, les infirmières et les techniciens de santé, pour faire valoir leurs droits face au gouvernement.
Quant au projet de modification du code du travail, actuellement en discussion pour sa troisième révision, elle a mis en garde contre toute tentative de réduire les droits des travailleurs au nom de la compétitivité et des avantages pour les employeurs.
Elle a conclu en affirmant qu’il n’y avait aucune raison de célébrer le 1er mai dans un climat festif, soulignant que le gouvernement avait ignoré les revendications des travailleurs. Elle a néanmoins encouragé les travailleurs en leur transmettant un message de paix, de tranquillité et d’espoir pour un monde meilleur, plus inclusif et solidaire.
Cette déclaration souligne les défis persistants auxquels est confronté le monde du travail au Cap-Vert, tout en mettant en lumière la détermination des syndicats à défendre les droits des travailleurs dans un esprit de justice sociale et de solidarité