Engagement pour sortir de l’impasse des négociations sur le salaire minimum et revenir sur la décision d’augmenter les tarifs de l’électricité afin d’atténuer les graves difficultés économiques auxquelles sont actuellement confrontés les travailleurs et le peuple nigérians.
Monsieur le Président,
L’Organisation régionale africaine de la Confédération syndicale internationale, CSI-Afrique, (https://www.ituc-africa.org/) vous présente ses compliments ainsi qu’à votre gouvernement, et a l’honneur de se référer à l’objet ci-dessus.
Monsieur le Président, la CSI-Afrique est une organisation syndicale panafricaine représentant plus de 17 millions de travailleurs et travailleuses membres de centrales syndicales nationales organisées dans 52 pays africains, dont le Nigeria, où elle compte parmi ses affiliés le NLC (Nigeria Labour Congress) et le TUC (Trade Union Congress).
Les informations que nous avons reçues de nos deux affiliés, le NLC et le TUC, indiquent que le processus de négociation nationale visant à convenir d’un nouveau salaire minimum national applicable à l’ensemble du pays a échoué. Ces deux affiliés nous ont également informés que le gouvernement n’a pas tenu compte de leurs appels et de leurs demandes de ramener le tarif de l’électricité à 65 N/kWh. De plus, ils ont indiqué qu’un préavis de grève avait été émis sous réserve que ces revendications ne soient pas satisfaites. Cette grève, qui aurait pu être évitée, vient malheureusement de se déclencher.
Monsieur le Président, nous demandons instamment à votre gouvernement de faire preuve de bonne foi et de s’engager en toute conscience et sincérité dans le processus de négociation. La CSI-Afrique est en effet convaincue qu’avec une volonté claire de parvenir à un accord de règlement contraignant et à l’amiable, il est possible de reprendre les négociations. Notre conviction est basée sur le fait que nos affiliés nous ont informés qu’ils sont prêts à retourner à la table des négociations immédiatement si votre gouvernement crée les conditions appropriées et nécessaires pour que cela se fasse.
Monsieur le Président, les revendications visant à annuler la décision d’augmenter les tarifs de l’électricité et à réviser le salaire minimum sont légitimes et urgentes. Ces revendications sont impératives compte tenu du fait que l’inflation galopante au niveau national exacerbe les conditions difficiles dans lesquelles vit le peuple nigérian. Nous faisons donc écho à ces revendications et demandons à votre gouvernement de les prendre en considération, parce que nous craignons que des millions de travailleurs et travailleuses nigérians de l’économie formelle et informelle, y compris les femmes et les chômeurs, ne basculent davantage dans la pauvreté endémique. En fait, la prospérité socio-économique et le bien-être des citoyens ne constituent pas seulement l’un des avantages du contrat social, mais aussi un dividende direct de l’investissement des citoyens dans la démocratie.
Comptant sur votre bonne volonté pour trouver une solution urgente à l’impasse actuelle, nous vous prions d’accepter les assurances de notre haute estime.
Le Secrétaire Général
Akhator Joel Odigie