Ce document de travail propose une réflexion sur la nécessité d’un « nouveau contrat social » pour l’Afrique. Il préconise de repenser les relations entre les travailleurs, les employeurs et les gouvernements dans un contexte de profonds changements d’ordre économique, social et environnemental. L’ancien contrat social, établi sur la base des accords conclus après la Seconde Guerre mondiale, a largement échoué en Afrique en raison de nombreux facteurs, notamment les politiques néolibérales, les programmes d’ajustement structurel et la montée de la précarité du travail dans l’économie informelle. Cet échec, exacerbé par les changements technologiques et la crise climatique, nécessite un cadre qui place la justice sociale, l’équité et l’inclusion en tête de l’agenda. Les six revendications portées par les syndicats au niveau mondial dans le cadre d’un nouveau contrat social concernent : des emplois décents et respectueux du climat, les droits universels des travailleurs, le salaire minimum vital, la protection sociale universelle, l’égalité et l’inclusion. Selon ce document de travail, les syndicats africains sont particulièrement bien placés pour défendre ces principes, en s’appuyant sur leur rôle historique de défenseur et de stratège. De plus, il recommande aux syndicats des mesures concrètes pour faire avancer cet agenda, notamment le renforcement des droits du travail dans l’économie informelle, la défense de transitions justes et la promotion de politiques de croissance inclusives. Enfin, l’établissement d’un nouveau contrat social est présenté comme un chemin critique vers un avenir du travail plus juste et plus résilient en Afrique. Ce document souligne le rôle collaboratif des syndicats, des employeurs et des gouvernements pour favoriser la justice sociale et la prospérité économique.