L’Afrique connaît aujourd’hui avec la mondialisation des mutations profondes qui génèrent certes quelques opportunités de développement, mais aussi et surtout beaucoup de difficultés et d’obstacles qui font l’objet de préoccupation réelle de la part des travailleurs.

Ces derniers sont confrontés à une dégradation constante des conditions de travail et de vie. On assiste de plus en plus sur le continent à des dénis de leurs droits et des licenciements qui concourent à l’accentuation de la pauvreté et de la misère.

Cependant, la diversification des intérêts fait que les soucis des travailleurs du secteur formel diffèrent manifestement de ceux des travailleurs en situation précaire surtout ceux du secteur informel. La capacité de représentation unitaire est aussi noyautée par des intérêts de différentes natures souvent divergents et de portée limitée. Le besoin de représentation existe mais la manière de la concrétiser se heurte à des méthodes d’action traditionnelles des syndicats.

L’absence dans les rangs des syndicats, d’une très grande majorité des travailleurs en situation précaire, conduit ceux qui les combattent à présenter les syndicats comme des groupes de salariés privilégiés dont les dirigeants s’intéresseraient avant tout à l’amélioration des conditions d’emploi (déjà confortables) de leurs membres.

De toute évidence, l’Afrique vit une dégradation des bases du syndicalisme qui freine le développement et engendre un recul du mouvement syndical.

Face à cette situation il devient impérieux pour les organisations syndicales de s’assumer pleinement en tant qu’éléments du seul grand mouvement capable de prendre non seulement en compte les intérêts réels des travailleurs, mais aussi en tant que véritables acteurs de développement économique et social, en un mot être une véritable force du changement.

Pour jouer le rôle, combien important, qui leur incombent aujourd’hui, les organisations syndicales se doivent d’être fortes, puissantes et mieux organisées, d’où la nécessité de leur consolidation et de leur renforcement. Un tel renforcement ne peut se faire efficacement qu’à travers un projet cohérent qui s’intègre dans une véritable logique de programme de développement.

Ainsi, le présent projet a pour objectif de développement :

Contribuer à une distribution équitable des revenus, de la richesse et des ressources et apporter un plus à l’égalité et à la justice sociale pour tous grâce à des organisations syndicales fortes et représentatives en Afrique.

L’objectif du projet :
A la fin, la force d’organisation et la représentativité des syndicats africains se seront accrues.

Les résultats prévus sont :

1. Un protocole d’accord signé avec les FSI et les organisations syndicales sous-régionales en Afrique pour coopérer et conjuguer les efforts pour organiser et recruter les travailleurs non organisés.
2. Un plan d’action conçu pour accroître l’effectif des membres dans l’économie formelle et informelle et la participation des femmes et des jeunes travailleurs aux syndicats.
3. Des relations de coopération renforcées avec les structures syndicales sous-régionales.
4. Des plates-formes communes mises en place au niveau national dans 12 pays où la CSI-Afrique a des affiliées.
5. Une approche adoptée pour recruter des membres dans les syndicats dans les sociétés qui sortent de conflit.
6. Une résolution sur l’organisation et la protection des travailleurs migrants sera adoptée.
7. Valeurs et procédures démocratiques internes renforcées dans quelques syndicats sélectionnés.
8. Principe de sécurité du travail pour les femmes et des jeunes travailleurs adoptés par les partenaires sociaux.
9. Prestations de services et avantages améliorés au profit des membres.

Les bénéficiaires directs et indirects sont :
a) Les différentes catégories de travailleurs des secteurs formel, privé,
public et informel.
b) Les travailleurs syndiqués et non syndiqués
c) Les jeunes travailleurs
d) Les femmes travailleuses
e) Les travailleurs migrants
f) Les responsables syndicaux des organisations syndicales affiliées à la CSI
g) Les représentants des FSI
h) Les organisations sous-régionales africaines
i) Les représentants des gouvernements
j) Les ONG partenaires
k) Les représentants des employeurs
l) Les partenaires à la Coopération
m) La CSI
n) Le Secrétaire Général de la CSI-Afrique et le staff de la CSI-Afrique.