Déclaration de la CSI-Afrique à l’occasion de la célébration de la Journée de l’Afrique 2023

Mots Clés : Déclarations Transformation Structurelle pour le Développement de l’Afrique

En cette Journée de l’Afrique, l’Organisation régionale africaine de la Confédération syndicale internationale (CSI-Afrique www.ituc-africa.org) se joint à l’Union africaine et aux peuples d’Afrique pour célébrer les réalisations à la fois remarquables et modestes de notre continent et réfléchir aux [nombreux] défis et opportunités que l’avenir nous réserve.

Le thème de cette année, axé sur, "l’accélération de la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf)", est complètement en résonance avec notre engagement en faveur du panafricanisme, de l’intégration économique et de l’autonomisation des travailleurs africains.

En célébrant le 60e anniversaire de la création de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), aujourd’hui Union africaine (UA), nous rendons hommage aux leaders visionnaires qui ont défendu la cause de l’indépendance, de la libération et de l’unité de l’Afrique. C’est leur ténacité et leur détermination inébranlables qui ont jeté les bases des efforts collectifs que nous déployons pour façonner le destin de notre continent.

La ZLECAf constitue une étape historique dans notre cheminement vers l’intégration économique, la prospérité et l’autodétermination. Elle offre un immense potentiel de création d’emplois, d’industrialisation et de développement durable tout en favorisant le commerce intra-africain et en réduisant notre dépendance à l’égard des marchés extérieurs.

Toutefois, nous ne devons pas perdre de vue les défis qui restent à relever, notamment en ce qui concerne les liens entre le commerce, le travail décent et la libre circulation des personnes. Le processus de mise en œuvre de la ZLECAf doit impérativement privilégier le bien-être des travailleurs africains et la protection de leurs droits. Nous demandons, en tant qu’organisation syndicale, une approche qui soit à la fois centrée sur l’être humain et garantissant des conditions de travail justes et équitables, une protection sociale et le respect des droits du travail dans tous les aspects de la ZLECAf.

Trouver un emploi décent et bien rémunéré est l’un des plus grands défis auxquels sont confrontés les travailleurs en Afrique. Si la ZLECAf a le potentiel de stimuler la croissance économique, elle pourrait également créer des emplois. Toutefois, cela dépendra des secteurs qui bénéficieront le plus du commerce.
Par conséquent, les travailleurs doivent s’adapter à un marché du travail en évolution rapide et acquérir les compétences dont ils ont besoin pour les possibilités d’emploi de l’avenir.

La libre circulation des personnes est un élément fondamental pour la réussite de la ZLECAf. La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) affirme que la libre circulation des personnes favorise le développement de chaînes de valeur régionales, encourage les investissements et facilite le transfert transfrontalier de connaissances et de compétences. Cette circulation des personnes permet aux travailleurs de trouver des opportunités d’emploi dans différents pays, ce qui se traduit par une amélioration de la mobilité et de l’efficacité de la main-d’œuvre.

La Commission de l’Union africaine reconnaît en outre le lien entre la libre circulation des personnes et l’intégration économique. Celle-ci reconnaît que le fait de permettre la circulation des travailleurs sur le continent africain favorise la diversification économique, améliore la productivité et crée des opportunités en termes d’entreprenariat et d’innovation. Cette prise de conscience justifie l’adoption du protocole au traité instituant la Communauté économique africaine relatif à la libre circulation des personnes, au droit de résidence et au droit d’établissement. C’est pourquoi, en plus des quatre pays qui ont ratifié ce protocole essentiel, d’autres gouvernements africains devraient prendre d’urgence des mesures pour le ratifier, le domestiquer, l’appliquer et le faire respecter.

Nous demandons instamment aux gouvernements africains, aux communautés économiques régionales et à toutes les parties prenantes d’adopter des mesures qui favorisent le travail décent, le développement inclusif et l’industrialisation durable. Cela nécessite des investissements dans le développement des compétences, le transfert de technologies, les infrastructures et la mise en place de systèmes de protection sociale solides qui ne laissent personne de côté.

En cette Journée de l’Afrique, réaffirmons notre engagement en faveur des principes durables d’unité, de solidarité et de justice sociale. Nous sommes tous encouragés à travailler ensemble pour réaliser l’Afrique que nous voulons, et la CSI-Afrique continuera à défendre les droits et le bien-être des travailleurs africains, en veillant à ce que leurs voix soient entendues et que leurs contributions soient reconnues dans la construction de l’avenir de notre continent.

Ensemble, nous pouvons édifier une Afrique plus forte et meilleure.
#NotreAfriqueNotreAvenir
#AmkaAfrika !

En toute solidarité,

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