La situation des travailleurs et de la population nigériane est désastreuse, avec une inflation galopante et des difficultés socio-économiques au cours des huit dernières années de l’administration précédente. Alors que l’on s’attendait à ce que les élections de février 2023 débouchent sur une nouvelle administration qui s’engagerait à soulager les difficultés de la population, la nouvelle administration semble malheureusement anéantir cet espoir avec des politiques économiques et fiscales féroces qui aggravent la situation de la population. La nouvelle administration a augmenté le prix du Premium Motor Spirit (PMS) à deux reprises pour dépasser la barre des 600 Nairas. Les prix des produits pétroliers sont restés inchangés. Les prix des produits pétroliers sont restés le dénominateur de l’inflation au Nigeria. Aujourd’hui, les biens et services, notamment les prix des denrées alimentaires et des transports, ont subi des ajustements astronomiques. Les frais de scolarité augmentent également, ce qui pose de sérieux problèmes d’équilibre budgétaire pour la plupart des ménages. Pour les travailleurs et la population, les peines et les douleurs sont insupportables.

De plus, le refus du gouvernement d’entamer un dialogue raisonnable et de mettre en œuvre des mesures pour protéger ses citoyens a aggravé la crise, entraînant un mécontentement massif et des protestations dans tout le pays. Les syndicats nigérians n’ont eu d’autre choix que de se fondre dans le cocon silencieux du gouvernement ou de poursuivre leur tradition de prise de parole lorsque les intérêts de leurs membres et de leurs concitoyens sont affectés. Le NLC et le TUC ont, à juste titre, choisi cette dernière option.

Les demandes du NLC et du TUC résument le besoin urgent d’une action immédiate pour atténuer les effets durs et mordants des politiques fiscales qui ont déclenché la crise inflationniste. Il s’agit notamment de mettre en œuvre les accords précédemment signés de bonne foi avec le gouvernement et les représentants des travailleurs. Certains de ces accords annulent toutes les politiques anti-pauvreté, y compris la récente hausse des prix, les frais de scolarité, la TVA, et la restauration et le soutien urgents des raffineries locales de Port Harcourt, Warri et Kaduna.

En outre, les syndicats nigérians ont exigé le versement immédiat des huit mois de salaires retenus pour les professeurs d’université et les travailleurs, ainsi que l’arrêt des actions et des politiques inhumaines du gouvernement. L’accord stipulait également la reconnaissance et le soutien du comité de pilotage présidentiel et de ses sous-comités pour qu’ils puissent fonctionner efficacement.

À la suite de l’appel à l’action, la grève nationale a bénéficié d’un soutien massif de la part du peuple nigérian, qui est courageusement descendu dans la rue pour défier l’intimidation et le chantage du gouvernement. Le succès de la manifestation a été illustré par le changement d’avis du président de la République fédérale du Nigeria, qui a rencontré les dirigeants de la NLC et du TUC lors d’une séance à huis clos. Cet engagement s’est avéré fructueux et a permis de réaliser des progrès significatifs dans la résolution des problèmes à l’origine de la protestation.

Les principaux points d’accord avec le président comprennent un engagement à restructurer le cadre de l’emploi conformément à la contribution des dirigeants syndicaux. En outre, l’assurance que la raffinerie de Port Harcourt reprendra sa production d’ici décembre de cette année constitue un pas en avant vers la résolution de la crise du carburant. De plus, la promesse d’accélérer les négociations sur les salaires des travailleurs nigérians et de dévoiler une feuille de route réalisable souligne l’engagement du gouvernement à répondre aux doléances de la population.

Compte tenu de ces promesses et de ces engagements, le NLC et le TUC ont accepté de relancer le processus de dialogue et de permettre au gouvernement de tenir ses promesses. Le succès de la manifestation ouvre ainsi la voie à des réformes significatives et à un nouvel esprit de coopération entre le gouvernement et les organisations syndicales. Le succès de la manifestation souligne l’importance de l’unité et de la mobilisation de la classe ouvrière.