Dans le cadre de la préparation du 5ème Congrès des délégués de la CSI-Afrique, l’Institut Africain pour la Recherche et l’Education Ouvrière (IAREO) de la CSI-Afrique organise en partenariat avec LRS, Labour Research Service, d’Afrique du Sud, un programme de renforcement des capacités et d’engagement de trois jours à l’hôtel Luke, à Nairobi, du 23 au 25 novembre 2023. En collaboration avec SASK (le Centre de solidarité syndicale de Finlande), et avec l’appui financier du e Ministère des Affaires étrangères de Finlande, ce programme s’inscrit dans le cadre d’un projet plus large intitulé " Agenda des syndicats africains et participation effective aux processus de commerce et d’investissement : Accord de libre-échange continental africain ".
Cette initiative cible les acteurs de l’économie informelle, en particulier les femmes et les jeunes au sein des structures syndicales, en se concentrant sur des questions étroitement liées à l’Accord de libre-échange continental africain (ZLECAF).
Alors que la ZLECAF est maintenant dans sa deuxième année de fonctionnement complet, ses racines remontent à son adoption le 21 mars 2018. L’accord est officiellement entré en vigueur le 30 mai 2019 et les échanges commerciaux ont commencé le 1er janvier 2021. En mai 2022, 54 pays (à l’exception de l’Érythrée) avaient signé l’accord et 43 d’entre eux avaient déposé leurs instruments de ratification, ce qui représente un taux de ratification impressionnant de 80 %.
En tant que programme phare de l’Union Africaine, la ZLECAF s’aligne sur les aspirations décrites dans l’Agenda 2063 de l’Union Africaine. Il vise à créer une Afrique prospère grâce à une croissance inclusive et à un développement durable, en s’appuyant sur le potentiel des Africains, en particulier des femmes et des jeunes. L’accord devrait établir un marché africain unique pour les biens et les services, faciliter la libre circulation des personnes, mobiliser les investissements régionaux, promouvoir le développement industriel et favoriser une croissance socio-économique durable et inclusive.
"L’Afrique a tout ce qu’il faut pour se développer, mais notre continent reste malheureusement à la traîne par rapport au reste du monde. Cette situation doit inlassablement nous interpeller et nous pousser à proposer des initiatives qui apporteront des changements positifs pour les travailleurs africains. Soulignons cette vérité indéniable : l’Afrique possède tous les ingrédients nécessaires à son ascension, mais elle reste éloignée de son plein potentiel. Cette réalité devrait nous galvaniser, nous pousser sans relâche vers des initiatives qui annoncent un changement positif pour nos peuples". a déclaré le camarade Kwasi Adu-Amankwah.
Cet atelier vise à renforcer les capacités des femmes et des jeunes africains au sein des syndicats opérant dans l’économie informelle. L’accent est mis sur la compréhension des questions de commerce et d’investissement en relation avec l’industrialisation, la création d’emplois et le développement durable en Afrique dans le contexte de la ZLECAF.
Au moins 60 participants, y compris des dirigeants syndicaux, des militants, des femmes et des jeunes au sein des structures syndicales, des chercheurs, des organisations de la société civile (OSC), des organisations d’appui à la solidarité et des partenaires discutent des moyens de formuler un programme continental de plaidoyer pour l’engagement syndical concernant spécifiquement les questions liées aux femmes et aux jeunes dans le cadre de cet accord.
À la fin des trois jours, une déclaration complète reflétant la position des femmes et des jeunes africains concernant la zone de libre-échange, avec un accent sur la création d’emplois et la promotion du travail décent sur le continent, sera publiée.